Le récent arrêt n° 50298 du 25 octobre 2023, déposé le 18 décembre 2023, offre une réflexion importante sur la notion d'"activités sexuelles" dans le contexte du délit de pornographie infantile. La Cour de cassation, présidée par A. Gentili et dont le rapporteur est G. Noviello, a rejeté le recours contre un arrêt de la Cour d'appel de Turin, soulignant la nécessité d'une interprétation large de la norme pour garantir une protection adéquate des mineurs.
L'arrêt examiné se concentre sur la distinction entre "activités sexuelles" et "acte sexuel" tel que défini par l'article 609-bis du Code pénal. Selon la Cour, la notion d'"activités sexuelles" visée à l'article 600-ter, septième alinéa, doit être interprétée au sens large. Cette approche est motivée par la nécessité de protéger l'intégrité psychophysique du mineur contre toute forme d'implication sexuelle, même lorsqu'elle ne se concrétise pas par des actes explicites.
En particulier, la Cour a souligné que le législateur a entendu protéger les mineurs de toute instrumentalisation, en acceptant même les activités sexuelles simulées, qui pourraient néanmoins compromettre leur bien-être. Cet élargissement de la notion d'"activités sexuelles" est fondamental pour garantir une protection adéquate, dans un contexte où les technologies et les pratiques de communication peuvent facilement échapper à des interprétations plus restrictives.
Les implications de cet arrêt sont significatives et méritent une attention particulière, notamment pour les professionnels du droit et ceux qui s'occupent de la protection des mineurs. La distinction entre les notions d'"activités sexuelles" et d'"acte sexuel" n'est pas seulement théorique, mais a des répercussions pratiques sur la manière dont les affaires de pornographie infantile sont poursuivies.
Délit de pornographie infantile - "Activités sexuelles" - Notion - Différences avec la notion d'"acte sexuel" visée à l'article 609-bis du Code pénal – Raisons. En matière de pornographie infantile, la notion d'"activités sexuelles" visée à l'article 600-ter, septième alinéa, du Code pénal doit être entendue au sens plus large que celui reconnu à la notion distincte d'"acte sexuel", pertinente au sens de l'article 609-bis du Code pénal, étant donné que le législateur, afin de protéger l'intégrité psychophysique du mineur contre les implications sexuelles de tout type, a voulu le préserver de toute instrumentalisation lui permettant de le coinvolger sur le plan sexuel, non seulement par sa corrélation à des actes sexuels explicites et concrets, mais aussi par sa reconduction à des activités sexuelles purement simulées.
L'arrêt n° 50298 de 2023 représente une étape importante dans la jurisprudence italienne concernant la protection des mineurs. Son interprétation extensive de la notion d'"activités sexuelles" sert de mise en garde à tous ceux qui opèrent dans le domaine du droit pénal et de la protection des mineurs. Il est crucial que les professionnels du secteur comprennent les implications de cet arrêt, en adaptant leurs pratiques et leurs stratégies juridiques pour garantir une protection efficace et adéquate. Ce n'est qu'ainsi que l'intégrité et le bien-être des plus vulnérables de notre société pourront être réellement protégés.