La récente Ordonnance n° 9899 de 2024 rendue par la Cour de Cassation offre des perspectives importantes pour comprendre la discipline des provisions pour risques dans le contexte des impôts directs. En particulier, l'arrêt clarifie comment les passifs incertains ou indéterminables doivent être traités selon des règles fiscales spécifiques, contribuant ainsi à délimiter la frontière entre le revenu imposable et les dépenses déductibles.
Dans le cas examiné, le requérant, T. (LEO LEONARDO), contestait la décision de la Commission Tributaire Régionale de Lecce, qui avait jugé non déductibles les provisions constituées pour fonds de risques. La Cour, par son ordonnance, a réaffirmé l'importance de l'article 109, alinéa 1, du Texte Unique des Impôts sur les Revenus (TUIR), qui stipule que les éléments de revenu incertains doivent être considérés dans l'exercice où ils émergent. Cela signifie qu'une provision pour fonds de risques peut générer une plus-value fiscalement imposable au moment où elle est annulée ou réduite.
En général. En matière d'impôts directs, les provisions pour fonds de risques – étant constituées en prévision de passifs dépourvus des exigences de certitude et de déterminabilité – sont soumises à la discipline prévue par l'art. 109, alinéa 1, deuxième partie, TUIR, où il est établi que les éléments de revenu, dont l'existence n'est pas encore certaine dans l'exercice de compétence ou dont le montant n'est pas objectivement déterminable, concourent à sa formation dans l'exercice où ces conditions se vérifient, avec la conséquence que l'émergence d'une plus-value fiscalement imposable suite à l'annulation ou à la réduction du fonds lui-même, se détermine dans l'année d'imposition où il en a été disposé en ce sens.
La décision de la Cour de Cassation a une pertinence pratique pour les entreprises opérant dans des contextes où il est nécessaire de constituer des provisions pour des risques futurs, tels que des litiges judiciaires ou des passifs potentiels. Les aspects clés à considérer incluent :
En conclusion, l'Ordonnance n° 9899 de 2024 contribue à clarifier les règles fiscales concernant les provisions pour fonds de risques et leurs implications pour les impôts directs. Les entreprises doivent accorder une attention particulière à la gestion de ces fonds, en s'assurant de respecter les exigences prévues par la réglementation fiscale pour éviter des contestations de la part de l'Administration Financière. L'arrêt représente donc un point de référence important pour la planification fiscale des entreprises, soulignant la nécessité d'une stratégie bien structurée en matière de provisions et de déductions fiscales.