Le récent arrêt n° 9010 du 4 avril 2024, rendu par la Cour de Cassation, offre des éclaircissements importants concernant les délais de déchéance pour la notification des avis de contrôle fiscal. En particulier, la Cour s'est prononcée sur la question du doublement des délais prévu par l'art. 43, alinéa 3, du d.P.R. n° 600 de 1973 et sur sa relation avec l'obligation de dénonciation pénale, établissant des principes fondamentaux pour l'Administration financière et les contribuables.
Conformément à ce qui est établi par l'art. 43, alinéa 3, du d.P.R. n° 600 de 1973, en présence d'indices sérieux de délit, le délai de notification des avis de contrôle peut être doublé. Cependant, l'arrêt n° 9010 précise que ce doublement n'est pas cumulable avec la prorogation biennale prévue par l'art. 10 de la loi n° 289 de 2002 pour les sujets qui n'ont pas pu bénéficier de la remise fiscale.
Les implications de cet arrêt sont multiples et concernent tant l'Administration que les contribuables :
Délais de déchéance - Doublement - Conditions - Obligation de dénonciation pénale - Cumul avec la prorogation biennale de l'art. 10 de la loi n° 289 de 2002 - Exclusion - Élargissement temporel maximal - Réglementation la plus favorable à l'Administration. En matière de contrôle fiscal, le doublement des délais de notification des avis de contrôle prévu par l'art. 43, alinéa 3, du d.P.R. n° 600 de 1973, en vigueur ratione temporis, en présence d'indices sérieux de délit qui font naître l'obligation de présentation d'une dénonciation pénale, n'est pas, à la lumière de l'interprétation de l'arrêt n° 247 de 2011 de la Cour constitutionnelle, cumulable avec la prorogation biennale de l'art. 10 de la loi n° 289 de 2002 pour les sujets qui ne se sont pas prévalu de la remise ou qui n'ont pas pu le faire, tandis qu'il faut considérer, aux fins de la déchéance du pouvoir d'imposition de l'Administration, le maximum de l'élargissement temporel prévu par la réglementation singulière qui lui est la plus favorable.
En conclusion, l'arrêt n° 9010 de 2024 représente un point de référence important pour la gestion des contrôles fiscaux en présence d'indices de délit. Il clarifie les limites temporelles dans lesquelles l'Administration peut exercer son pouvoir d'imposition, tout en garantissant une plus grande protection aux contribuables. Il est fondamental pour ceux qui se trouvent confrontés à un avis de contrôle de comprendre ces dynamiques et, si nécessaire, de s'adresser à des professionnels experts pour faire valoir leurs droits.