La récente ordonnance n° 9982 du 12 avril 2024 de la Cour de Cassation a suscité un intérêt considérable parmi les professionnels du droit, en particulier concernant les droits des dirigeants publics en matière de prise de congés. La Cour a établi des principes importants quant au droit à l'indemnité compensatrice pour les congés non pris, clarifiant les responsabilités de l'employeur et les conditions nécessaires à la perte de ce droit.
L'arrêt en question concerne un cas où un dirigeant public, P. A., a dû revendiquer le droit à l'indemnité compensatrice pour congés non pris au moment de la cessation de sa relation de travail. La Cour a souligné que, bien que le dirigeant ait le pouvoir de décider lui-même des périodes de congés, cela n'entraîne pas automatiquement la perte du droit à l'indemnité compensatrice.
En général. Le pouvoir du dirigeant public d'organiser de manière autonome la prise de ses congés n'entraîne pas la perte du droit à l'indemnité compensatrice correspondante à la cessation de la relation, à moins que la partie employeur ne démontre avoir, dans l'exercice de ses devoirs de surveillance, invité formellement le travailleur à prendre la période de repos, en assurant l'efficacité du service dont le dirigeant est responsable pendant la prise du congé. (Dans le cas présent, la Cour de Cassation a affirmé l'insuffisance de la simple sollicitation de l'employeur pour la prise des congés, si la prise de ceux-ci est rendue impossible par les modalités de déroulement de la relation de travail, comme dans le cas de la succession de contrats à durée déterminée avec des échéances très courtes qui ne permettent pas la planification de la période de repos).
Cette décision a plusieurs implications pratiques. Premièrement, elle réaffirme que le droit aux congés est un droit fondamental du travailleur, protégé par l'article 36 de la Constitution italienne et par le Code Civil, article 2109. De plus, la Cour a précisé qu'il incombe à l'employeur de prouver qu'il a formellement invité le travailleur à prendre ses congés, ainsi que d'avoir garanti l'efficacité du service pendant cette période.
En résumé, l'arrêt n° 9982 de 2024 de la Cour de Cassation représente une étape significative dans la protection des droits des travailleurs, en particulier pour les dirigeants publics. Il souligne l'importance des congés en tant qu'outil de santé et de bien-être et établit des responsabilités claires pour les employeurs. Il est essentiel que les entreprises et les administrations publiques soient conscientes de ces dispositions afin d'éviter les litiges et de garantir un environnement de travail sain et productif.