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Indemnisation de l'entrepreneur : analyse de l'Ordonnance n° 16346 de 2024. | Cabinet d'Avocats Bianucci

Indemnisation de l'entrepreneur : analyse de l'ordonnance n° 16346 de 2024

Dans le monde des marchés publics, la résiliation unilatérale par le maître d'ouvrage peut générer des situations d'incertitude pour l'entrepreneur, notamment en ce qui concerne l'indemnisation du préjudice de manque à gagner. L'ordonnance n° 16346 du 12 juin 2024, rendue par la Cour de cassation, offre une interprétation claire des modalités de quantification de cette indemnisation, en établissant des paramètres spécifiques qui peuvent aider à résoudre les litiges dans ce secteur. Examinons en détail le contenu et les implications de cet arrêt.

Le contexte de l'arrêt

La Cour de cassation, dans son ordonnance, a traité le cas d'un recours présenté par C. (A. A.) contre F. (T. A.), concernant la quantification de l'indemnisation due à l'entrepreneur suite à une résiliation unilatérale par le maître d'ouvrage. La question centrale était de savoir s'il était possible d'appliquer une méthode de calcul forfaitaire, comme prévu pour les marchés publics, dans des situations de difficulté à prouver le préjudice réel subi par l'entrepreneur.

Sommaire de l'arrêt

Indemnisation de l'entrepreneur pour manque à gagner - Détermination - Quantification sur la base d'un pourcentage forfaitaire présomptif tiré de la discipline des marchés publics - Applicabilité - Conditions. Lorsqu'il est difficile d'obtenir une preuve certaine de l'étendue du préjudice en ce qui concerne les relations juridiques à exécution prolongée, parmi lesquelles figure le marché privé, l'indemnisation due à l'entrepreneur pour le préjudice de manque à gagner subi en raison de la résiliation unilatérale par le maître d'ouvrage peut être quantifiée de manière équitable en appliquant par analogie le taux forfaitaire et présomptif tiré de la discipline des marchés publics, égal à dix pour cent de la différence entre la contrepartie convenue et le montant acquis pour les travaux partiellement réalisés.

Ce sommaire établit un principe important : dans le cas où il n'est pas possible de fournir des preuves concrètes du montant du préjudice, on peut recourir à une quantification forfaitaire. Concrètement, l'indemnisation doit être calculée comme 10 % de la différence entre le prix convenu et le montant effectivement acquis pour les travaux réalisés jusqu'au moment de la résiliation.

Implications pratiques

Les implications de l'arrêt sont multiples et revêtent une importance cruciale pour les entrepreneurs et les maîtres d'ouvrage. Voici quelques points clés à considérer :

  • Définition de l'indemnisation : clarifie ce que l'on entend par préjudice de manque à gagner et comment celui-ci peut être quantifié.
  • Utilisation du pourcentage forfaitaire : offre une méthode simple et pratique pour calculer l'indemnisation en cas de résiliation, évitant de longues et complexes disputes juridiques.
  • Applicabilité par analogie : établit un précédent qui pourrait influencer de futurs litiges en matière de marchés privés.

Conclusions

En conclusion, l'ordonnance n° 16346 de 2024 représente une étape importante dans la discipline des marchés et de la réparation des dommages. La possibilité de recourir à une quantification forfaitaire en cas de résiliation unilatérale du contrat d'entreprise représente une protection pour les entrepreneurs, facilitant la détermination de l'indemnisation et réduisant l'incertitude liée aux litiges. Il est fondamental que tous les acteurs impliqués dans le secteur des marchés soient conscients de ces dispositions afin de protéger leurs droits et devoirs.

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