Le récent arrêt n° 23553 du 21 mars 2023, rendu par la Cour de cassation, aborde une question d'une importance capitale dans le domaine du droit pénal et de l'ordonnancement pénitentiaire : la compatibilité entre la mesure de semi-liberté et l'isolement diurne prévu par l'art. 72 du code pénal. La décision offre des pistes de réflexion sur les mesures alternatives à la détention et leur application en relation avec des situations de détention spécifiques.
La Cour a décidé d'annuler sans renvoi la décision du Tribunal de surveillance de L'Aquila, qui avait accordé la semi-liberté à un détenu en régime d'isolement diurne. La question centrale portait sur la possibilité d'accorder au détenu la semi-liberté avant que la période d'isolement diurne n'ait été entièrement purgée. La Cour a statué que cette concession n'est pas prévue par la loi, car elle contrevient à la nature afflictive de l'isolement, considéré comme une sanction pénale temporaire.
01 Président : TARDIO ANGELA. Rapporteur : POSCIA GIORGIO. Intervenant : POSCIA GIORGIO. Prévenu : PG C/ CAROLA GIOVANNI. P.M. TOCCI STEFANO. (Diff.) Annule sans renvoi, TRIBUNAL DE SURVEILLANCE L'AQUILA, 15/12/2022 563000 INSTITUTS DE PRÉVENTION ET DE PEINE (ORDONNANCEMENT PÉNITENTIAIRE) - Semi-liberté - Compatibilité avec l'isolement diurne visé à l'art. 72 c.p. - Exclusion - Motifs. En matière de mesures alternatives, la semi-liberté n'est pas accordable au détenu qui n'a pas encore purgé l'isolement diurne visé à l'art. 72 c.p., car la possibilité de cette jouissance n'est pas prévue par la loi et serait en contradiction avec l'afflictivité de l'isolement, qui a la nature d'une sanction pénale temporaire supplémentaire à la peine de réclusion à perpétuité.
L'arrêt établit clairement que la semi-liberté, mesure alternative visant à favoriser la réinsertion sociale du détenu, ne peut être accordée tant que le sujet n'a pas entièrement purgé l'isolement diurne. Ce principe est en ligne avec les réglementations nationales, comme prévu par le code pénal et la loi 354/1975, qui régissent le traitement pénitentiaire.
Cette incompatibilité soulignée dans l'arrêt n° 23553 est fondée sur la nécessité de maintenir un équilibre entre les sanctions pénales et les mesures alternatives, en garantissant que les conséquences des conduites illicites soient traitées de manière cohérente et proportionnée.
L'arrêt n° 23553 de 2023 de la Cour de cassation représente une clarification importante en matière de mesures alternatives à la peine. Il souligne l'importance de respecter les dispositions législatives qui régissent l'ordonnancement pénitentiaire et met l'accent sur la nécessité de garantir que les mesures de semi-liberté soient appliquées uniquement dans des conditions qui ne compromettent pas l'afflictivité des sanctions elles-mêmes. Cette approche protège non seulement l'intégrité du système pénal, mais offre également un cadre clair pour les professionnels du secteur juridique et pour les détenus qui aspirent à des mesures alternatives dans le parcours de réinsertion sociale.