L'arrêt n° 45842 de 2024 de la Cour de Cassation représente un point de référence important en matière de recours, en particulier pour les prévenus déclarés en fuite. La décision aborde la question de l'admissibilité des recours dans le contexte d'un sujet absent et assisté par un défenseur d'office, clarifiant certains problèmes liés au droit de la défense.
La Cour a fait référence à l'art. 581, alinéa 1-quater, du code de procédure pénale, qui stipule qu'à peine d'irrecevabilité, le défenseur doit déposer un mandat spécifique pour faire appel, accompagné d'une déclaration ou d'une élection de domicile. Cette norme, dans sa version antérieure à l'entrée en vigueur de la loi n° 114 de 2024, a également été appliquée au prévenu absent déclaré en fuite. Mais qu'est-ce que cela signifie en pratique ?
Un aspect crucial de l'arrêt est de souligner que le prévenu en fuite n'est pas juridiquement empêché de maintenir des contacts avec son défenseur. Cet élément est fondamental pour comprendre le principe de non-compression du droit de la défense. La Cour a affirmé que, malgré l'absence physique, le prévenu a la possibilité de convenir avec le défenseur des stratégies de défense.
ADMISSIBILITÉ ET IRRECEVABILITÉ - Art. 581, alinéa 1-quater, cod. proc. pen. dans sa version antérieure à l'entrée en vigueur de la loi n° 114 de 2024 - Applicabilité au prévenu absent déclaré en fuite et assisté par un défenseur d'office - Existence - Raisons. En matière de recours, l'art. 581, alinéa 1-quater, cod. proc. pen., dans sa version antérieure à l'entrée en vigueur de l'art. 2, alinéa 1, lettre o), loi du 9 août 2024, n° 114, en vertu duquel le défenseur doit déposer, à peine d'irrecevabilité, le mandat spécifique pour faire appel contenant la déclaration ou l'élection de domicile, s'applique également au prévenu absent qui a été déclaré en fuite et est assisté par un défenseur d'office, aucune compression du droit de la défense n'étant concevable, car le prévenu en fuite n'est pas juridiquement empêché de maintenir des contacts avec son défenseur afin de convenir des stratégies de défense.
En conclusion, l'arrêt n° 45842 de 2024 offre une vision claire des dynamiques liées aux recours pour les prévenus en fuite. Il souligne que le droit de la défense doit toujours être garanti, même en l'absence physique du prévenu, et que la figure du défenseur d'office assume un rôle crucial dans la garantie de ce droit. La Cour, par cette décision, contribue à définir un cadre normatif plus clair et plus protecteur pour les prévenus, en soulignant l'importance de la communication et de la planification stratégique, même dans des situations critiques.