La récente ordonnance de la Cour de cassation n° 17927 du 28 juin 2024 a apporté une interprétation importante concernant l'interdiction d'endettement pour les collectivités locales, prévue par l'article 30, alinéa 15, de la loi n° 289 de 2002. Cet arrêt s'inscrit dans un contexte normatif complexe et a des répercussions significatives sur la manière dont les collectivités locales peuvent gérer leurs finances et collaborer avec les sociétés de capitaux. Comprendre le contenu de cette ordonnance est fondamental pour tous ceux qui opèrent dans le secteur public et privé.
L'interdiction d'endettement, prévue par la réglementation italienne, vise à limiter les dépenses des collectivités locales à celles d'investissement, en évitant qu'elles ne contractent des dettes pour des dépenses courantes. L'arrêt en question précise que cette interdiction s'applique exclusivement aux entités territoriales visées par l'article 119, alinéa 6, de la Constitution et par l'article 3, alinéa 16, de la loi n° 289 de 2002. Par conséquent, les contrats de financement qui impliquent un endettement pour des dépenses autres que celles d'investissement sont nuls.
Cependant, un aspect crucial de l'arrêt est que l'interdiction d'endettement ne s'étend pas aux sociétés de capitaux détenues par les collectivités locales, constituées pour l'exercice de services publics. Ces sociétés, en effet, sont soumises aux normes du code civil et peuvent conclure des contrats et poser des actes juridiques sans les limitations imposées aux collectivités locales. Cela représente une ouverture significative pour les sociétés de capitaux qui opèrent dans le domaine public, leur permettant une plus grande flexibilité de gestion.
Collectivités locales - Interdiction d'endettement ex art. 30, alinéa 15, de la loi n° 289 de 2002 - Conséquences - Nullité du contrat de financement - Limites - Sociétés de capitaux constituées pour l'exercice de services publics - Applicabilité - Exclusion - Fondement. L'interdiction prévue par l'art. 30, alinéa 15, de la loi n° 289 de 2002, qui frappe de nullité les contrats impliquant un endettement pour financer des dépenses autres que celles d'investissement, s'applique uniquement aux entités territoriales visées par l'art. 119, alinéa 6, de la Constitution et par l'art. 3, alinéa 16, de la loi n° 289 de 2002, tandis qu'elle ne s'étend pas aux sociétés de capitaux détenues, en tout ou en partie, par les entités précitées, constituées pour l'exercice, même exclusif, de services publics, auxquelles s'appliquent les normes du code civil, avec la possibilité conséquente de poser tout acte ou rapport juridique, en l'absence de limitations spécifiques établies par la loi.
L'arrêt n° 17927 de 2024 représente une étape importante dans la jurisprudence italienne concernant l'interdiction d'endettement des collectivités locales. Il clarifie les limites d'application de cette réglementation et souligne la distinction entre les collectivités locales et les sociétés de capitaux, ouvrant la voie à une gestion plus flexible des finances publiques. Il est donc fondamental que tous les opérateurs des secteurs public et privé tiennent compte de ces indications pour éviter des problèmes juridiques et optimiser leurs stratégies d'investissement.