L'arrêt n° 25964 du 2 mars 2023, rendu par la Cour de cassation, offre des perspectives significatives pour la compréhension de l'absorption des infractions dans le contexte du meurtre, en particulier en relation avec les mauvais traitements infligés aux membres de la famille ou aux cohabitants. Ce principe, déjà abordé dans des jurisprudences antérieures, trouve une nouvelle confirmation dans cette décision.
La Cour a établi que l'absorption des mauvais traitements dans le délit de meurtre ne requiert pas de lien de connexion entre les deux infractions, mais repose exclusivement sur la simultanéité spatio-temporelle des faits. En d'autres termes, pour que le délit de mauvais traitements soit absorbé par celui de meurtre, il suffit que les deux événements se soient produits dans le même contexte temporel et spatial.
L'absorption dans le délit de meurtre aggravé par le fait d'avoir été commis à l'occasion de mauvais traitements infligés aux membres de la famille ou aux cohabitants de l'infraction supplémentaire visée à l'art. 572 du code pénal est subordonnée à la seule simultanéité spatio-temporelle entre les faits, sans qu'un rapport de connexion entre ceux-ci ne soit nécessaire.
Cette décision se fonde sur diverses dispositions du Code pénal, en particulier les articles 572 (mauvais traitements), 575 (meurtre) et 576 (circonstances aggravantes). Il est important de noter que la jurisprudence antérieure, telle que les arrêts n° 16578 de 2003 et n° 12680 de 2008, avait déjà indiqué la nécessité d'une approche similaire, mais l'arrêt n° 25964 clarifie davantage les contours de ce principe.
L'arrêt n° 25964 de 2023 représente une clarification juridique importante en matière de meurtre et de mauvais traitements. La simplification du critère d'absorption, basée sur la simple simultanéité, offre une nouvelle perspective aux professionnels du droit et souligne l'importance d'une protection adéquate pour les victimes de violence domestique. Par cette décision, la Cour de cassation réaffirme son engagement à garantir la justice dans des situations de grave violation des droits humains, telles que les mauvais traitements au sein de la famille.