L'arrêt n° 14654 du 7 mars 2024, rendu par la Cour de Cassation, aborde une question cruciale concernant la confiscation par équivalent dans les procédures pénales impliquant une pluralité de délits plurisubjectifs. Cet arrêt, qui a partiellement annulé une décision antérieure de la Cour d'Appel de Brescia, clarifie les limites et les conditions d'application de la confiscation, en mettant l'accent sur la nécessité d'une corrélation étroite entre les délits constatés et les profits confisqués.
La Cour s'est prononcée sur une affaire dans laquelle un prévenu, B. G., était impliqué dans une série de délits, notamment association de malfaiteurs et escroquerie aggravée. La question centrale concernait la confiscation par équivalent, une mesure qui permet de confisquer des biens ou des profits équivalents à la valeur des délits commis. Cependant, la Cour a statué que cette confiscation ne peut excéder le profit découlant des délits spécifiquement attribués au prévenu, surtout si ce dernier n'a pas été condamné pour tous les délits constatés.
Confiscation par équivalent - Pluralité de délits plurisubjectifs - Extension de la confiscation pour le montant total du profit à l'encontre d'un co-prévenu condamné uniquement pour certains des délits constatés - Légitimité - Exclusion - Cas d'espèce. Dans les procédures impliquant une pluralité de délits plurisubjectifs, la confiscation par équivalent ne peut excéder le profit correspondant aux délits spécifiquement attribués au prévenu, dans le cas où ce dernier n'a pas été condamné pour tous les délits constatés. (Cas d'espèce relatif à des accusations d'association de malfaiteurs, d'escroquerie aggravée et de commerce de stéroïdes anabolisants, dans lequel la confiscation avait été ordonnée, à l'encontre d'un co-prévenu, pour un montant correspondant également au profit de délits d'escroquerie concrètement constatés, mais pour lesquels il n'avait pas été condamné).
Cet arrêt a des implications significatives pour le droit pénal et la gestion des mesures de confiscation. En particulier, il souligne qu'il n'est pas possible d'étendre la confiscation à des profits liés à des délits pour lesquels le prévenu n'a pas reçu de condamnation. Ce principe garantit non seulement un procès équitable, mais sert également à préserver les droits des prévenus, en évitant qu'ils ne soient privés de leurs biens de manière injustifiée.
En conclusion, l'arrêt n° 14654 de 2024 représente une étape importante vers une plus grande justice et clarté en matière de confiscation par équivalent. Il réaffirme l'importance d'un lien direct entre les délits constatés et les profits confisqués, contribuant à garantir que les mesures de sécurité soient appliquées de manière équitable et proportionnée. La Cour de Cassation, par cette décision, a fourni une interprétation fondamentale qui pourra influencer les futures décisions en matière pénale.