L'arrêt n° 28049 du 14 juin 2024, rendu par la Cour d'Appel de Trieste, offre une réflexion importante sur un sujet de pertinence juridique : l'applicabilité de l'exonération de punissabilité prévue par l'article 649 du code pénal à l'égard du concubin more uxorio. Cette décision clarifie non seulement les limites de la norme, mais établit également un principe important concernant les délits contre le patrimoine.
L'affaire concernait Miguel Ernesto Joao, accusé de délits contre le patrimoine, pour lesquels l'application de l'exonération de l'art. 649 du code pénal a été invoquée. Cette disposition prévoit que, dans le cas de délits commis au détriment de proches, la punissabilité peut être exclue. Cependant, la Cour a statué que cette exonération ne peut être appliquée aux concubins more uxorio, car cette figure n'entre pas dans la définition de proche selon la réglementation.
PUNISSABILITÉ - Exonération de l'art. 649, code pénal - Nature juridique - Applicabilité par analogie au concubin "more uxorio" - Exclusion – Raisons. En matière de délits contre le patrimoine, l'exonération de l'art. 649 du code pénal, ayant la nature d'une cause d'exclusion de la punissabilité au sens strict et non d'une cause d'exclusion de la culpabilité, ne peut être appliquée, par analogie, au concubin "more uxorio".
Cette maxime clarifie que l'exonération de l'art. 649 a une fonction spécifique : elle exclut la punissabilité, mais pas la culpabilité. La Cour a argumenté que l'extension de cette exonération au concubin more uxorio équivaudrait à une violation du principe de légalité du droit pénal, qui exige que les causes d'exclusion de la punissabilité soient expressément prévues par la loi.
L'arrêt n° 28049 de 2024 représente un point de référence important pour la jurisprudence italienne en matière de droit pénal, en particulier en ce qui concerne les délits contre le patrimoine. Il réaffirme que seuls les proches, tels que définis par la loi, peuvent bénéficier de l'exonération de punissabilité de l'art. 649 du code pénal, excluant ainsi les concubins more uxorio. Cette décision ne fait pas que clarifier les positions juridiques en la matière, mais sert également à protéger les principes d'équité et de justice au sein de notre ordre juridique.