Le récent arrêt n° 10819 du 22 avril 2024 de la Cour de cassation représente une avancée importante dans la protection des droits des étrangers qui entrent dans notre pays, en particulier dans les situations de crise. Dans cet arrêt, les juges ont établi que le défaut d'information concernant la procédure de protection internationale rend le décret de refoulement nul, cette invalidité s'étendant également à la mesure de rétention subséquente.
L'affaire trouve son origine dans l'action des autorités compétentes à l'égard d'un étranger retrouvé dans un point de crise, après un franchissement irrégulier de la frontière. La Cour a souligné qu'il est impératif, dans de telles situations, de fournir des informations adéquates sur les droits et les procédures de protection internationale. En l'absence de cette information, le décret de refoulement est considéré comme nul, comme l'a établi la Cour.
À l'étranger conduit dans les points de crise, après avoir été retrouvé lors du franchissement irrégulier de la frontière intérieure ou être arrivé sur le territoire national suite à des opérations de sauvetage en mer, une information adéquate sur la procédure de protection internationale doit en tout état de cause être assurée par les autorités compétentes, à défaut de quoi le décret de refoulement de celui-ci doit être considéré comme nul, avec une invalidité qui se répercute également sur la mesure de rétention qui en découle. (Dans le cas d'espèce, la S.C. a cassé les décrets de validation et de prolongation de la rétention, rendus par le juge de fond sur le présupposé erroné qu'étant donné que l'étranger, au moment du débarquement, avait manifesté la volonté de trouver du travail en Italie et n'avait pas demandé l'asile, l'omission d'information sur la procédure de protection internationale pouvait être considérée comme régularisée).
Cet arrêt a plusieurs implications significatives :
En conclusion, l'ordonnance n° 10819 de 2024 de la Cour de cassation représente une étape importante dans la reconnaissance des droits des étrangers en Italie. Elle souligne l'importance d'une information claire et complète concernant les droits à la protection internationale, en établissant que leur omission entraîne la nullité des mesures de refoulement et de rétention. Ce principe protège non seulement les droits individuels, mais contribue également à une gestion plus humaine et juste des politiques migratoires dans notre pays.