Le récent arrêt n° 44941 du 13 novembre 2024, rendu par la Cour de cassation, offre une réflexion importante sur les garanties des avocats en relation avec les inspections et perquisitions dans leurs bureaux. En particulier, la Cour a réaffirmé que les garanties prévues par l'art. 103 du code de procédure pénale ne confèrent pas un principe d'immunité à tous les avocats, mais s'appliquent dans des circonstances spécifiques.
L'article 103 du code de procédure pénale établit des garanties fondamentales pour la profession juridique, visant à protéger la fonction de défense. Cependant, l'arrêt a précisé que ces garanties ne s'appliquent que lorsqu'il est nécessaire de protéger l'objet de la défense et à condition que l'avocat ne fasse pas lui-même l'objet d'une enquête. Dans ce contexte, la Cour a exclu que le procureur doive obtenir l'autorisation du juge pour effectuer des perquisitions dans le cabinet d'un avocat faisant l'objet d'une enquête.
Inspections, perquisitions et saisies au bureau des avocats - Garanties de l'art. 103 c.p.p. - Champ d'application - Limites - Raisons - Cas d'espèce. Les garanties prévues par l'art. 103 c.p.p. n'introduisent pas un principe d'immunité pour quiconque exerce la profession juridique, s'appliquant exclusivement dans le cas où la fonction de défense ou l'objet de la défense doit être protégé à l'encontre de celui qui a la qualité d'avocat en vertu d'un mandat régulièrement conféré et à condition qu'il ne fasse pas lui-même l'objet d'une enquête. (Cas d'espèce dans lequel la Cour a exclu que le procureur soit tenu de se munir de l'autorisation du juge et obligé de fournir un avis préalable au Conseil de l'ordre afin de pouvoir effectuer une perquisition visant à rechercher le corps du délit au cabinet d'un avocat, enquêté pour complicité d'usure et tentative d'extorsion).
Cet arrêt a des implications significatives pour la profession juridique, car il clarifie les limites de l'immunité des avocats et la possibilité d'intervention des autorités. Les principales considérations qui en ressortent sont :
En conclusion, l'arrêt n° 44941 de 2024 est une étape importante dans la définition des droits et des responsabilités des avocats en Italie. Il souligne la nécessité d'un équilibre entre la protection de la fonction de défense et la légitimité des enquêtes pénales. Il est essentiel que les professionnels du droit soient conscients de ces limites et des circonstances dans lesquelles ils peuvent invoquer les garanties prévues par la loi.