L'arrêt n. 43366 de la Cour de cassation du 27 novembre 2024 aborde un thème d'une importance particulière en droit pénal fiscal : le dol spécifique d'évasion fiscale. La Cour, rejetant le recours de A.A., représentant légal de la société Tel Service Srl, a confirmé la condamnation pour non-dépôt des déclarations fiscales, soulignant la nécessité de prouver non seulement la conscience de l'obligation déclarative, mais aussi la volonté d'éluder les impôts.
A.A. avait été condamné pour avoir omis de déposer des déclarations relatives aux impôts directs et à la TVA pour un montant significatif. Dans son recours, A.A. soutenait que sa nomination en tant que représentant légal n'avait eu lieu que quelques mois avant la date limite de dépôt des déclarations et qu'il avait délégué un professionnel pour les questions comptables.
La Cour a souligné que le recours à un professionnel n'exonère pas le représentant légal de sa responsabilité pénale pour l'omission de déclaration.
La Cour a jugé irrecevables les motifs de recours, affirmant que la seule qualité de représentant légal n'est pas suffisante pour exclure le dol spécifique d'évasion. Par conséquent, la volonté d'éluder les impôts doit être prouvée par des éléments factuels, tels que le non-paiement des impôts dus.
Un aspect crucial de l'arrêt concerne la définition du dol spécifique d'évasion. La Cour précise que le dol d'évasion implique une volonté délibérée de se soustraire au paiement des impôts, et ne se limite pas à la simple conscience de l'obligation déclarative. Cette approche est soutenue par des précédents jurisprudentiels, qui soulignent que la simple omission ne suffit pas automatiquement à fonder l'accusation d'évasion.
L'arrêt n. 43366 de la Cour de cassation représente un éclaircissement important sur la responsabilité pénale en matière d'évasion fiscale, soulignant que le simple recours à des professionnels n'exonère pas le représentant légal de sa responsabilité. L'approche de la Cour met en évidence l'importance de prouver le dol spécifique d'évasion, distinguant clairement entre la conscience de l'obligation et l'intention d'éluder les impôts. Cette orientation jurisprudentielle est fondamentale pour comprendre l'application des normes pénales fiscales et la protection des intérêts de l'État.