L'arrêt n° 23371 du 29 août 2024 de la Cour de cassation apporte une clarification importante concernant la compétence des sections spécialisées en matière d'entreprise, notamment en ce qui concerne les relations entre les consortiums et les sociétés consortium.
La Cour a statué que la compétence des sections spécialisées en matière d'entreprise ne s'étend pas aux litiges relatifs aux consortiums, même en présence d'une pertinence externe. En effet, les consortiums et les sociétés consortium poursuivent un objectif différent de celui des sociétés, en se basant sur la coopération pour l'organisation de phases spécifiques de leurs entreprises respectives, qui restent autonomes.
« La compétence de la Section spécialisée en matière d'entreprise ne s'étend pas aux litiges qui concernent les consortiums, même avec une pertinence externe, et les sociétés consortium. »
Cette maxime souligne un principe clé : la distinction nette entre les sociétés et les autres formes de coopération économique. Les consortiums, régis par le Code civil aux articles 2615 ter et suivants, ne relèvent pas de la définition de société et, par conséquent, ne peuvent être assimilés à ces dernières en matière de compétence juridictionnelle. Il est essentiel pour le professionnel du secteur de comprendre que, bien que les consortiums puissent remplir des fonctions similaires à celles des sociétés, leur nature juridique est radicalement différente, ce qui entraîne des conséquences significatives en termes de compétence judiciaire.
Les implications de cet arrêt sont multiples et méritent un approfondissement :
En conclusion, l'arrêt n° 23371 de 2024 représente une évolution importante dans la jurisprudence italienne concernant la compétence des sections spécialisées en matière d'entreprise. La distinction nette entre les consortiums et les sociétés consortium mise en évidence par la Cour de cassation non seulement clarifie le paysage juridique, mais favorise également une approche plus informée et consciente de la part des avocats et des entrepreneurs. Il est essentiel que les opérateurs juridiques prennent note de ces indications afin de prévenir les conflits et d'assurer le bon déroulement des litiges.