Le récent arrêt de la Cour de Cassation, Section V, n° 48480 du 5 décembre 2023, offre des perspectives significatives concernant l'imputabilité et la responsabilité pénale dans les situations de conflit entre partenaires. Dans cet article, nous explorerons les points clés de la décision, en analysant les implications juridiques et la portée plus large pour les cas d'actes de harcèlement.
Le requérant, A.A., a été accusé d'actes de harcèlement et de blessures personnelles aggravées à l'encontre de son ex-partenaire. La Cour d'Appel de Naples avait confirmé la condamnation, mais les avocats de A.A. ont formé un recours, soutenant que la cour n'avait pas correctement évalué la nature conflictuelle de la relation entre les parties. Le premier motif de recours a mis en évidence la nécessité d'une évaluation rigoureuse des déclarations de la victime, en rappelant des principes de droit établis en la matière.
Les déclarations de la personne lésée doivent faire l'objet d'une vérification rigoureuse, en tenant compte également du contexte relationnel et des dynamiques de conflit.
La Cour de Cassation a accueilli le premier motif de recours, soulignant le manque de vérification adéquate de la crédibilité de la victime. Il a été souligné que les plaintes déposées par la partie lésée avaient été retirées, ce qui soulève des questions quant à leur fiabilité. De plus, la Cour a constaté une erreur dans l'évaluation de l'indemnisation du préjudice, estimant que le paiement avait été effectué par chèques de banque, et non par chèques certifiés, comme indiqué précédemment par la Cour d'Appel.
L'arrêt de la Cour de Cassation représente un rappel important de la nécessité d'une analyse approfondie des dynamiques relationnelles dans les cas d'actes de harcèlement. La responsabilité pénale ne doit pas être affirmée sans une vérification rigoureuse des preuves, en particulier dans des situations caractérisées par des conflits complexes. Il sera intéressant d'observer comment la Cour d'Appel de Naples, désormais chargée de réexaminer l'affaire, abordera les questions soulevées par la Cassation.