Le récent arrêt de la Cour de Cassation n° 27733, déposé le 26 juin 2023, a suscité d'importantes réflexions concernant l'expulsion des étrangers dépourvus de documents d'identification. Dans cet article, nous examinerons les points saillants de la décision et les conséquences pour les personnes concernées, ainsi que les normes de référence qui la régissent.
Le cas examiné concernait un citoyen étranger, M. C., condamné et détenu, à l'encontre duquel le Tribunal de Surveillance de Bologne avait ordonné l'expulsion conformément à l'art. 16, alinéa 5, du D.Lgs. n° 286 de 1998. La question centrale était de savoir si l'absence de passeport ou de document d'identité pouvait influencer la légitimité de la mesure d'expulsion.
Expulsion de l'étranger conformément à l'art. 16, alinéa 5, d.lgs. n° 286 de 1998 - Absence de passeport - Pertinence - Exclusion. Le décret d'expulsion émis conformément à l'art. 16, alinéa 5, d.lgs. 25 juillet 1998, n° 286, à l'encontre de l'étranger, condamné et détenu en exécution de la peine, qui n'est pas en possession d'un document d'identité ou d'un passeport, dont l'absence n'a de pertinence qu'aux fins de l'exécution de la mesure, est légitime.
La Cour a estimé que l'absence de documents d'identification ne peut constituer un obstacle à l'expulsion, soulignant que la question pertinente est la régularité de la mesure d'expulsion et non la disponibilité d'un passeport. Ceci représente un précédent juridique important, car il rend clair que l'absence de documents peut être surmontée par d'autres considérations liées à la sécurité publique et à l'ordre public.
Cet arrêt a plusieurs implications pratiques, notamment :
En outre, l'arrêt s'inscrit dans un contexte normatif européen qui exige souvent la régularité des documents pour la gestion des étrangers, soulignant comment les dispositions nationales peuvent différer et comment les autorités doivent équilibrer les droits individuels et la sécurité collective.
En résumé, l'arrêt n° 27733 de 2023 représente un point de référence significatif dans le domaine du droit de l'immigration et de la sécurité publique en Italie. Il clarifie que l'absence de documents d'identification n'empêche pas la légitimité d'une mesure d'expulsion, en mettant l'accent sur la nécessité de garantir la sécurité et l'ordre public. Les autorités compétentes peuvent donc procéder à l'expulsion même en l'absence de passeport, toujours dans le respect des normes en vigueur et des garanties procédurales prévues par la loi.