La récente ordonnance de la Cour de cassation n° 31555 de 2024, rendue le 10 octobre, a soulevé d'importantes questions concernant les conditions de reconnaissance du droit aux aliments. En particulier, l'arrêt précise que le droit aux aliments ne peut être considéré uniquement sous l'angle subjectif de l'incapacité à subvenir à ses propres besoins, mais doit être ancré dans une impossibilité objective de le faire. Cet aspect est fondamental pour comprendre les dynamiques juridiques entourant les droits alimentaires et les responsabilités familiales qui en découlent.
Dans le cas présent, A.A. s'opposait à l'arrêt de la Cour d'appel de Turin qui avait reconnu le droit aux aliments à sa fille B.B., en fixant une pension mensuelle de 350,00 euros. A.A. contestait la décision, soutenant que la Cour avait interprété erronément la réglementation en vigueur, en particulier l'art. 438 du code civil, qui établit les conditions de demande d'aliments.
Le droit aux aliments est lié à la preuve non seulement de l'état de besoin, mais aussi de l'impossibilité de subvenir à ses propres besoins par l'exercice d'une activité professionnelle.
Les motifs présentés par A.A. concernent principalement une violation présumée des articles du code civil et du code de procédure civile. La Cour de cassation, cependant, a confirmé la position de la Cour d'appel, soulignant que, pour la reconnaissance du droit aux aliments, la preuve de l'incapacité à subvenir à ses propres besoins est nécessaire. Les juges ont souligné que :
Dans ce cas spécifique, la Cour a estimé que B.B. n'était pas en mesure de rechercher un emploi, en raison de ses graves problèmes de santé, qui comprenaient une maladie rare et une incapacité de travail conséquente.
L'arrêt n° 31555/2024 de la Cour de cassation représente une confirmation importante de la nécessité de considérer à la fois les aspects subjectifs et objectifs dans la reconnaissance du droit aux aliments. Dans ce contexte, il est fondamental que les parties impliquées comprennent l'importance de fournir des preuves concrètes et documentées de leur situation économique et de leurs capacités professionnelles. La décision de la Cour établit non seulement un précédent juridique, mais offre également une orientation claire sur les modalités d'évaluation des droits alimentaires dans notre système juridique.