Le récent arrêt n° 24616 du 21 mars 2023, rendu par la Cour de Cassation, a soulevé d'importantes questions concernant les conditions préalables à la mesure de sûreté pénale et à l'adoption des mesures de prévention. Cette affaire, impliquant l'accusé C. S., met en évidence le délicat équilibre entre la nécessité de protéger la sécurité publique et le respect des droits fondamentaux des individus.
La Cour a souligné l'autonomie des conditions préalables à la mesure de sûreté pénale par rapport à celles requises pour l'adoption des mesures de prévention. En particulier, la maxime de l'arrêt stipule :
Conditions préalables à la mesure de sûreté pénale - Adoption de mesures de prévention réelles - Autonomie des évaluations respectives - Existence - Constatation en matière pénale - Pertinence du jugement de prévention. L'autonomie des conditions préalables à la mesure de sûreté pénale par rapport à celles de l'adoption des mesures de prévention, y compris patrimoniales, suppose une évaluation spécifique de ces dernières, par rapport à laquelle la constatation pénale peut servir de simple constatation de fait, étant entendu que le jugement relatif à la dangerosité doit être effectué par le juge de la prévention, sans possibilité de s'appuyer sur un mécanisme de reconnaissance automatique de la dangerosité retenue en matière de mesure de sûreté pénale.
Cette affirmation souligne que, bien qu'il puisse y avoir une constatation pénale, celle-ci n'est pas suffisante pour déterminer la dangerosité d'un individu aux fins des mesures de prévention. L'évaluation doit être menée par le juge de la prévention, qui doit prendre en compte divers facteurs et ne peut simplement accepter un jugement déjà rendu dans un contexte pénal.
Les implications de cet arrêt sont significatives et méritent une attention particulière. Parmi les principales observations, on peut citer :
L'arrêt, par conséquent, non seulement clarifie les principes juridiques en jeu, mais offre également une matière à réflexion sur la nécessité de garantir un juste équilibre entre la sécurité publique et les droits individuels.
En conclusion, l'arrêt n° 24616 de 2023 représente une avancée importante dans la compréhension des dynamiques entre la mesure de sûreté pénale et les mesures de prévention. Il souligne l'importance d'une évaluation autonome et spécifique dans le cadre des mesures de prévention et la nécessité d'éviter les mécanismes automatiques qui pourraient porter atteinte aux droits fondamentaux des individus. Cette approche reflète une sensibilité croissante à la protection des droits de l'homme au sein du système juridique italien et européen.