La récente ordonnance n° 11342 du 29 avril 2024 de la Cour de cassation offre des pistes de réflexion significatives concernant la figure de l'associé apparent dans le contexte de la faillite d'une société de personnes. Cet arrêt s'inscrit dans un débat juridique crucial, qui concerne non seulement les responsabilités internes des associés, mais aussi la protection des tiers qui opèrent sur la base de rapports juridiques apparents.
Selon la maxime établie par la Cour,
SOCIÉTÉS ET ASSOCIÉS Associé apparent - Déclaration de faillite - Conditions - Preuve du rapport social - Contenu. Aux fins de l'assujettissement à la faillite de l'associé apparent d'une société de personnes, suite à la faillite de la société, la démonstration de la stipulation et de l'opération d'un pacte social n'est pas nécessaire, mais il suffit de prouver un comportement de l'associé tel qu'il intègre l'extériorisation du rapport, même s'il est inexistant dans les rapports internes, à la protection des tiers qui ont fait confiance à cette apparence.
Cette affirmation clarifie que, pour la responsabilité d'un associé apparent, la preuve d'un accord formel entre les associés n'est pas nécessaire, mais il suffit de démontrer que le comportement de l'associé a créé une fiabilité externe. Ce principe repose sur la nécessité de protéger les tiers qui, de bonne foi, se sont basés sur cette qualification apparente d'associé.
Le principe exprimé dans l'arrêt n° 11342 trouve son fondement dans diverses normes du Code civil italien, en particulier dans les articles 2247 et 2297, qui traitent respectivement de la société et de la responsabilité des associés. De plus, la Loi sur la faillite, à l'article 1, établit les conditions d'assujettissement à la faillite, soulignant l'importance d'une approche orientée vers la protection des droits des créanciers et des tiers.
Les implications de cet arrêt sont multiples :
En résumé, l'ordonnance n° 11342 de 2024 représente une étape importante dans la définition des frontières juridiques concernant l'associé apparent et la faillite. Elle souligne comment, pour garantir la protection des droits des tiers, il est nécessaire que les associés agissent avec transparence et responsabilité. Les entreprises et les professionnels devraient donc accorder une attention particulière à la gestion des rapports sociaux, en évitant de créer des positions juridiques ambiguës qui pourraient générer des problèmes juridiques à l'avenir.