La récente Ordonnance n° 10331 du 17 avril 2024, rendue par la section spécialisée en matière d'immigration du Tribunal de Rome, offre des clarifications importantes concernant les obligations d'information qui incombent à l'autorité compétente dans le cadre du transfert des demandeurs de protection internationale. Cet arrêt s'inscrit dans un contexte normatif européen complexe, influencé par la nécessité de garantir les droits des demandeurs d'asile, en particulier à la lumière du Règlement UE n° 604/2013, connu sous le nom de Règlement Dublin.
L'affaire traitée concerne le transfert d'un demandeur de protection internationale par un État membre de l'Union européenne vers un autre, sur la base des dispositions du Règlement Dublin. En particulier, les articles 4 et 5 dudit Règlement établissent des obligations d'information spécifiques pour l'autorité compétente, qui doit garantir que le demandeur reçoive toutes les informations nécessaires pour procéder à sa demande.
La Cour de justice de l'Union européenne a récemment interprété ces normes, soulignant qu'elles ne peuvent être considérées comme interchangeables ou absorbées par d'autres obligations prévues par la législation nationale, telles que celles établies par l'art. 10 du d.lgs. n° 25 de 2008.
« 221 et ss.), tout en maintenant l'unité de la procédure, ne peuvent être considérés ni comme absorbés ni comme interchangeables avec ceux prévus en fonction de la demande de protection internationale par l'art. 10 du d.lgs. n° 25 de 2008, mais doivent avoir pour objet spécifique les demandes (en audience) et les informations expressément spécifiées dans les articles susmentionnés du règlement, en tant que fonctionnelles pour permettre au demandeur de fournir à l'autorité toutes les informations utiles pour identifier l'État membre compétent pour l'examen de sa demande de protection internationale ; il en découle que, si ces adempimenti spécifiques ne sont pas remplis par l'autorité administrative, qui est tenue d'en apporter la preuve, la décision de transfert doit être annulée. »
Cette maxime représente un point crucial pour comprendre la nécessité d'un traitement clair et direct des demandeurs d'asile. L'arrêt établit que les obligations d'information spécifiques doivent être respectées et que leur non-respect peut entraîner l'annulation de la décision de transfert. Ceci est particulièrement significatif à une période où les procédures d'asile sont examinées de près pour leur efficacité et leur correction.
L'Ordonnance n° 10331 de 2024 souligne l'importance de garantir un processus juridique équitable pour les demandeurs de protection internationale. Elle réaffirme que les obligations d'information ne sont pas de simples formalités bureaucratiques, mais des outils essentiels pour garantir que les droits des demandeurs soient respectés. L'arrêt, par conséquent, ne fait pas que clarifier le cadre normatif, mais contribue à renforcer la protection des droits fondamentaux dans le contexte des procédures d'asile européennes.