Le récent arrêt n° 9289 de 2024 de la Cour de Cassation offre des pistes de réflexion significatives sur la délicatesse du droit au nom et sur l'utilisation commerciale des noms de célébrités. La question centrale concerne l'équilibre entre le droit à la protection de l'identité personnelle et les finalités informatives et commerciales liées à l'utilisation de ces noms. Cet arrêt ne se contente pas de clarifier certains aspects normatifs, il marque également un précédent important dans la jurisprudence italienne.
Dans le cas d'espèce, les enfants d'une célèbre actrice décédée avaient intenté des actions en cessation et en réparation contre l'utilisation du nom de leur mère dans un contexte commercial, spécifiquement pour la publicité de certains modèles de chaussures. La Cour d'Appel de Florence avait déjà rejeté ces demandes, soulignant l'importance d'une évaluation globale des circonstances. La Cour de Cassation a confirmé cette décision, mettant en évidence le nécessaire équilibre entre le droit au respect du nom et la liberté d'entreprise.
Utilisation du nom d'une célébrité en l'absence de consentement - Finalité informative coexistant avec la finalité commerciale - Nécessaire équilibre des intérêts - Cas d'espèce. En matière de droit au nom, si l'art. 7 du Code Civil peut être invoqué pour réagir à des utilisations commerciales indues de son nom, cependant, lorsque des finalités informatives, didactiques ou culturelles coexistent avec des finalités de lucre, le juge est appelé à opérer – en particulier lorsque le nom d'une célébrité est utilisé, sans le consentement de l'intéressé – un équilibre entre les différents intérêts, se rapportant, d'une part, au droit au respect du nom et de l'identité personnelle et, d'autre part, à la liberté d'entreprise et au droit à être informé. (Dans l'espèce, la Cour de Cassation a confirmé la décision de fond qui, en opérant un équilibre entre la fonction publicitaire et la fonction informative du nom – non censurable en cassation si adéquatement motivée – avait rejeté les demandes en cessation et en réparation promues par les enfants d'une très célèbre actrice décédée, dont le nom avait été employé également afin d'indiquer l'origine prestigieuse de certains modèles de chaussures et le contexte historique-social dans lequel elles avaient été réalisées).
L'arrêt renvoie à l'art. 7 du Code Civil, qui protège le droit au nom et à l'identité personnelle. Cependant, la Cour a souligné que dans les cas où l'utilisation du nom intervient à des fins informatives ou culturelles, elle peut être justifiée, à condition qu'un équilibre attentif des intérêts en jeu soit effectué. Cette approche s'aligne sur les réglementations européennes concernant la liberté d'expression et le droit à l'information, suggérant une interprétation plus large de la protection du nom.
En conclusion, l'arrêt n° 9289 de 2024 de la Cour de Cassation représente une avancée importante dans la compréhension du droit au nom et de ses implications commerciales. Il souligne la nécessité d'un équilibre constant entre la protection de l'identité personnelle et les exigences d'information et de liberté d'entreprise. Pour les professionnels du droit, l'arrêt offre des pistes importantes sur la manière de gérer les litiges liés à l'utilisation des noms de personnalités publiques, en soulignant à quel point une évaluation contextuelle et approfondie des situations individuelles est fondamentale.