Récemment, la Cour de cassation a rendu l'ordonnance n° 9331 du 8 avril 2024, qui aborde une question cruciale dans le domaine de l'intermédiation financière : la validité du contrat-cadre en cas de non-souscription par l'un des investisseurs. Cette décision éclaire non seulement les aspects réglementaires en jeu, mais offre également des pistes de réflexion sur les implications pratiques pour les professionnels du secteur.
L'affaire concernait un litige entre deux parties, P. (C.) et U. (B.), où la Cour d'appel de Rome était appelée à statuer sur la validité d'un contrat-cadre d'intermédiation financière. Conformément à l'article 23 du Testo Unico della Finanza (T.U.F.), un contrat-cadre doit être signé par toutes les parties impliquées pour être considéré comme valide. Cependant, dans le cas spécifique, l'un des investisseurs n'avait pas signé le contrat, ce qui a conduit à la contestation de sa validité.
Intermédiation financière - Co-titularité du contrat-cadre - Absence de signature d'un des clients - Conséquences - Nullité du contrat - Existence - Raisons. En matière d'intermédiation financière, le contrat-cadre signé par un seul des deux investisseurs est nul pour défaut de forme, conformément à l'article 23 T.U.F., sans qu'il soit nécessaire d'examiner si la participation de l'autre (dont la signature s'est avérée apocryphe) a été essentielle, car un tel acte ne peut être qualifié de contrat plurilatéral, au sens de l'article 1420 du Code civil, mais plutôt de contrat bilatéral avec une partie subjectivement complexe, entraînant l'anéantissement des ordres d'achat à l'encontre des deux clients.
La Cour a statué que, dans le cas d'un contrat-cadre, l'absence de signature par l'un des investisseurs entraîne la nullité du contrat lui-même. En effet, comme souligné, le contrat ne peut être considéré comme un acte plurilatéral, mais plutôt comme un contrat bilatéral, ce qui implique que la signature des deux parties est essentielle à la validité de l'accord. Les conséquences de cette nullité sont importantes, car elles entraînent l'anéantissement de tout ordre d'achat effectué à l'encontre des deux clients.
Cet arrêt représente une prise de position importante de la jurisprudence italienne sur la nécessité de formalités rigoureuses dans le secteur de l'intermédiation financière. Les professionnels du secteur doivent accorder une attention particulière à ces détails, car l'absence d'une signature peut avoir des répercussions significatives sur les droits et obligations contractuels. Il est essentiel, pour ceux qui opèrent dans ce domaine, d'être conscients de la réglementation en vigueur et de veiller à ce que toutes les formalités soient respectées afin d'éviter de futurs litiges.