L'arrêt n° 22134 du 5 août 2024, rendu par la Cour de Cassation, offre une réflexion importante sur les droits d'accise appliqués à l'énergie électrique, en particulier concernant l'exonération prévue par l'art. 52, alinéa 2, lettre f) du décret législatif n° 504 de 1995. La décision se concentre sur la définition de "procédés minéralogiques" et leur application dans les activités d'extraction, analysant la distinction entre la simple extraction et la transformation chimique des minéraux.
Le décret législatif n° 504 de 1995 régit les droits d'accise sur la consommation d'énergie électrique et prévoit des exonérations spécifiques pour certaines activités. En particulier, l'art. 52, alinéa 2, lettre f) stipule que pour bénéficier de l'exonération, il est nécessaire que l'énergie électrique soit utilisée dans des procédés impliquant une transformation des matériaux. Cela implique que les activités d'extraction, sans procédé de transformation chimique ou minéralogique, ne peuvent pas accéder à ces avantages.
En matière de droits d'accise sur l'énergie électrique, les procédés minéralogiques, qui permettent de bénéficier de l'exonération prévue par l'art. 52, alinéa 2, lett. f), du d.lgs. n° 504 de 1995, sont ceux qui réalisent des procédés de réduction chimique, électrolytiques, métallurgiques et minéralogiques, employés dans les activités qui travaillent des matières premières, telles que la roche, le verre ou le métal, pour obtenir un produit semi-fini ou fini. (Dans l'espèce, la S.C. a confirmé la décision attaquée, qui n'avait pas reconnu le droit à l'exonération pour l'énergie électrique utilisée pour la production de feldspath potassique, ne nécessitant pas pour sa réalisation un procédé minéralogique, mais relevant de la simple activité d'extraction du minerai, sans aucune transformation de celui-ci).
Dans ce cas spécifique, la Cour a confirmé le refus de l'exonération pour l'énergie électrique utilisée dans la production de feldspath potassique, car l'activité exercée a été qualifiée de simple extraction minière, dépourvue d'une transformation chimique nécessaire pour pouvoir bénéficier de l'exonération. Cet aspect clarifie qu'il ne suffit pas de la simple extraction du minerai pour accéder aux avantages fiscaux ; une transformation qui qualifie l'activité de minéralogique est nécessaire.
Cet arrêt peut avoir des répercussions significatives sur les entreprises opérant dans le secteur minier, car il souligne l'importance de documenter et de justifier adéquatement les processus de production pour éviter des contestations fiscales.
En résumé, l'arrêt n° 22134 de 2024 représente un point de référence important pour les entreprises opérant dans le domaine de l'extraction minière et de la production d'énergie. Il clarifie que l'accès aux exonérations fiscales sur les droits d'accise requiert non seulement l'utilisation d'énergie électrique, mais aussi que l'activité se configure comme un procédé de transformation minéralogique. Par conséquent, les entreprises doivent porter une attention particulière à la qualification de leurs activités pour éviter des litiges avec l'administration fiscale.